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COP: Conference of the Parties – Conférence des Parties

Les COP se suivent et se ressemblent mais les dérèglements du climat, eux, s’amplifient. Nous en sommes aujourd’hui à la COP26 mais la première COP -ou Conférence des Parties- a eu lieu à Berlin en 1995, avec à la tête de son organisation Angela Merkel, alors ministre de l’Environnement sous Helmut Kohl.

Cette série de conférences .(https://www.un.org/fr/chronicle/article/de-stockholm-kyoto-un-bref-historique-du-changement-climatique) est initiée à Rio de Janeiro, en 1992, où 178 pays sont réunis pour la conférence décennale de l’ONU sur l’environnement et le développement : le Sommet de la Terre de Rio. Les signataires de la Déclaration de Rio de Janeiro s’engagent à se rencontrer chaque année pour trouver des solutions concrètes au changement climatique. Le développement durable y est officiellement défini. La convention sur le climat qui soutient la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre y est présentée. A côté des pays, se trouveront aussi des ONG, des villes, des entreprises, des citoyens, etc; tous les acteurs de la société afin de lutter pour limiter l’impact humain sur le changement climatique : les COP annuelles sont lancées.

On peut retrouver la liste des Conférences des Parties, COP, avec date et lieux sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rences_des_Nations_unies_sur_les_changements_climatiques.

A Kyoto, en 1997, la COP3 élabore un protocole contraignant pour réduire les émissions de CO2. Il faut au moins 55 pays signataires pour le valider, ce qui sera fait en 2002 avec l’engagement de l’Islande. Toutes les ratifications des Etats Membres de l’Union Européenne ont, elles, également été déposées en 2002 et, simultanément. Et deuxième condition, il faut que les pays signataires émettent au total au moins 55 % des émissions de CO2 de 1990. Avec l’entrée de la Russie comme membre en 2005, le traité sera officiellement ratifié à Montréal, en 2005, pour la COP11. Cependant, comme les pays en voie de développement n’ont pas à s’engager pour des résultats quantifiés, la Chine signe mais ne s’engage pas et les USA refusent de ratifier le protocole de Kyoto. Le Canada se retire en 2011. Les principaux pollueurs ne font donc pas partie de ce protocole. Entre 1997 et 2005, les négociations ont visé la clarification du protocole et la mise en place de méthodologie de comptabilité, d’observation, de gouvernance. Ce protocole vise une première réduction des gaz à effet de serre (GES), d’au moins 5% par rapport au niveau de 1990, entre 2008 et 2012 (le bilan est mitigé mais l’Union Européenne est bonne élève). Cette première série d’accords contraignants va être prolongée à Doha, en 2012, lors de la COP18 : la seconde série d’engagements est décidée jusqu’en 2020.

Le but des COP est d’instaurer des accords qui contraignent tous les états afin de mettre en place les mesures nécessaires dans la lutte contre le changement climatique. Bien sûr, il importe de viser les pays les plus émetteurs comme les Etats-Unis ou la Chine qui refusent justement cette contrainte.

Si, par exemple la COP15 de Copenhague en 2009, permet d’affirmer que l’ensemble des pays du monde désirent maintenir un réchauffement global en-dessous des +2°C à l’horizon 2100, les actions se font attendre et les accords contraignants sont refusés par les Etats-Unis et la Chine. Les textes des COP regorgent par trop de souhaits, désirs, attentes, espérances et recommandations ; et les seules décisions prises, sont celles de se réunir… pour discuter…

A nouveau, la COP21 à Paris en 2015 ressemble à une réussite : un Accord historique est entériné : la communauté internationale fera tout son possible pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C (c-à-d le contenir en-dessous de 2°C) https://unfccc.int/fr/process-and-meetings/l-accord-de-paris/qu-est-ce-que-l-accord-de-paris .

Cet accord implique entre autres, une transparence des Etats dans la publication de leurs objectifs de réduction des GES. Il s’agit d’engager tout le monde (entreprises, citoyens, associations, etc) dans la limitation des rejets de GES et de viser la neutralité carbone. Une aide de 100 milliards de dollars par an aux pays en voie de développement est également prévue (prévue, mais aujourd’hui, on en est encore loin).

L’accord entre en vigueur en novembre 2016 (ratifié par 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de GES). C’est déjà ça, mais le temps passe, les Etats-Unis se retirent sous la présidence de D.Trump (ils reviendront avec J. Biden), le réchauffement se poursuit, le SARS-COV-2 fait son apparition, le monde s’arrête un court instant de tourner, avant de retourner tant bien que mal à ses occupations habituelles, les COP se poursuivent…