Avant de commencer à parler de ce livre (brillant, généreux et autobiographique), quelques mots sur son auteur : Avi Loeb. Physicien théoricien, américano-israélien, professeur d’astronomie à Harvard, il y est Directeur de l’Institut de Théorie et de Calcul, il a également travaillé à l’Institut d’Etudes Avancées (IAS) de Princeton. Il a une très vaste expérience en cosmologie et en astrophysique avec des sujets de prédilection comme les premiers âges de l’univers, les trous noirs et leur formation. Il cumule les distinctions et les honneurs, mais ce qui le distingue aujourd’hui est sa publication récente (2021) de ce livre sur l’existence d’intelligence extraterrestre.
Oumuamua, déjà entendu parler ? Cet objet très particulier croisant, en octobre 2017, notre système solaire, à une vitesse très élevée et présentant des caractéristiques étonnantes. Avi Loeb a pris le temps de faire des calculs précis (avec publications), basés sur les données rassemblées sur le passage de cet objet spatial non identifié. Dans son livre, il présente de façon claire et simple, les résultats de ces analyses et en vient à conclure que cet objet ne se comporte pas comme une comète ou un astéroïde, son arrivée et son départ dans notre système solaire, sa forme et son accélération surprenante ne peuvent pas s’expliquer simplement. Chacune des observations peut certes s’expliquer par une cause naturelle mais les raisonnements s’excluent mutuellement.
Avi Loeb nous donne à comprendre que plutôt que de refuser toute cause de vie extraterrestre, cela vaudrait la peine de changer de paradigme. Et si nous envisagions que Oumuamua est un objet artificiel créé par une intelligence extraterrestre… ?
Et Avi Loeb ne se contente pas d’observer le ciel mais recherche également des objets qui auraient une origine extraterrestre artificielle sur terre. Ou, plus exactement il a récolté des sphérules au large de la Papouasie Nouvelle Guinée. Ces objets seraient les restes d’un météorite qui y serait tombé en 2014. Son objectif est d’étudier leur composition chimique de près https://arxiv.org/abs/2401.09882.
D’autre part, l’ESA n’est pas en reste, son projet de vaisseau spatial, le Comet Interceptor qui doit être lancé en 2029, a pour objectif d’être « garé » dans l’espace afin d’être prêt pour intercepter une comète « vierge » (https://www.cometinterceptor.space/). La plupart des comètes étudiées jusqu’à présent sont des comètes à courtes périodes et qui sont donc passées à plusieurs reprises près du soleil. Ces passages les ont donc modifiées, le Comet Interceptor serait donc en attente d’un objet choisi pour ses caractéristiques particulières: par exemple, de la matière intacte provenant des origines du Système Solaire. Une fois la comète choisie, deux sondes seront envoyées du vaisseau principal pour observer la comète sous différents angles. Cette mission spatiale est développée en collaboration avec la JAXA (Agence d’exploration aérospatiale japonaise) .
https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/ESA_s_new_mission_to_intercept_a_comet,
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