Il faut s’appeler Yves Coppens pour avoir pu résumer dans ses Mémoires une vie si remplie de passions, de recherches et de découvertes ; sa propre vie : plus de 80 ans au service de la préhistoire, de l’archéologie et de l’Histoire de l’Homme.
Scientifique et rigoureux sur le terrain comme dans son écriture, il nous entraine avec lui dans sa vie de chercheur nomade. Né le 9 aout 1934 à Vannes et décédé le 22 juin 2022 à Paris, il ne faut pas s’étonner qu’il donne à son autobiographie une structure chronologique, étayée, en trois parties qui reprennent ses lieux d’attache majeurs : la Bretagne, l’Afrique et Paris. Une table des matières permet également de le suivre dans ses réflexions et pérégrinations et une bibliographie extensive complète les différents chapitres. Une histoire structurée et précise, émaillée d’anecdotes, de références, d’hommages et de portraits touchants qui nous permettent de mieux saisir à la fois l’importance qu’il a toujours apportée à une recherche scientifique et rigoureuse, son souci du détail mais aussi le plaisir du travail, de l’étude et des rencontres.
Lui qui semble avoir toujours dit oui aux multiples sollicitations nous fait défiler sa vie à un rythme effréné ; en le suivant sur ses innombrables terrains de fouille où les fossiles l’appelaient, on a l’impression d’être en expédition et de redécouvrir Lucy. En l’accompagnant dans son livre, le paléontologue nous donne des leçons d’humanité, d’humour et de science.
Comme Yves Coppens l’écrit « La science est la description du monde, or le monde est compliqué, la science est donc compliquée mais, pour avancer dans sa compréhension, il faut oser des interprétations, des anticipations, des spéculations bien au-delà des données, quitte à les abandonner pour en proposer d’autres, si elles sont infirmées. »
Un livre qui nous fait rencontrer un Homme pas comme les autres.
Commentaires récents