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Un laboratoire pour étudier l’axe intestin/cerveau:

Pour qui veut mieux saisir l’importance de notre microbiote et son fonctionnement, on peut suivre les études du Professeur Cani de l’UCLouvain (Belgique). Une partie de son travail vise, par exemple, à mieux comprendre les mécanismes qui entrainent le diabète de type 2 (DT2) et ainsi identifier des cibles thérapeutiques potentielles. Ses études couvrent également l’obésité et les particularités du microbiote associé à cette pathologie pandémique (voir aussi https://www.immuscience.org/la-federation-world-obesity-travaille-avec-loms/)

Le Professeur Cani a créé en 2013, avec le Professeur Claude Knauf de l’INSERM, un laboratoire international « NeuroMicrobiota Lab » afin d’étudier l’axe intestin/cerveau (https://www.karger.com/Article/Pdf/500602). Les chercheurs ont pu constater un problème dans la signalisation entre le cerveau et l’intestin. L’intestin, lorsqu’on mange, se contracte et digère, il envoie un signal au cerveau qui en retour informe les organes qui vont avoir à traiter l’arrivée des sucres et des graisses.

Chez les diabétiques une hypercontractilité de l’intestin brouillerait le message envoyé au cerveau ce qui induirait l’augmentation du taux de sucre et l’hyperglycémie. Le microbiote et certains lipides seraient à l’origine de cette hypercontractilité. Cette observation est analysée de près afin de déterminer quelle approche thérapeutique peut être envisagée pour réguler les lipides en question et le microbiote.

Les études se multiplient donc pour identifier le lien qui existe entre le microbiote et le cerveau et quelles solutions pourraient être envisagées dans le traitement des maladies comme celle d’Alzheimer, la dépression ou le cancer (voir aussi https://www.immuscience.org/comment-le-microbiote-intestinal-influence-t-il-notre-cerveau/)